La pensée du mort

Comment expliqué que je songe plus à la mort maintenant, que lorsque j’étais en plein coeur de mon néant ? Y avait-il plus d’espoir alors ? Ne serait-ce pas une déception d’être sortie et d’avoir fait le tour de mes possibilités ? Et qu’il n’y a pas de réponse, ou à tout de moins, qu’il n’y ait plus d’espoir qu’il en existe. Je ne parviens pas à ignorer l’humain, ses mensonges, sont insouciance, ses absences ! Plus je vis avec eux, plus je constate qu’il me sera impossible de passer par-dessus ce vide, qu’ils ont creusé dans ma vie. je ne peux pas oublier, ni accepter de participer à ce monde et à toutes ses facettes, ça serait de ne pas me respecter, de ne pas respecter toute cette douleur, des années à souffrir.

Dans un tourment si grand, d’où je ne sortirais pas bon dieu, pour payer mon dû et où je suis fait comme un rat déjà.

Chaque jour qui passe en est un de moins, je me dis entre deux silences ; mais jusqu’à quand ? Est la question qui suit généralement cette réflexion. Comme rien ne m’oblige à vivre, car presque rien ne fait le poids, pour contrebalancer l’acharnement de la vie. De toues ses attaques et de ses va te faire foutre, qui commence, disons-le, à me fatiguer profondément.

Est-ce qu’un homme a le droit de vivre en paix ? Les autres je ne sais pas, mais moi, non apparemment.

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Espoir

Dans cette noirceur qui trop souvent englobe mon esprit. L’espoir est une chose qui semble devoir être mérité et je ne sais pas comment. La question étant, est-ce que je le souhaite vraiment ? Car l’espoir pose les bases d’un retour à ce monde. Ce lieu ou mes semblables vivent et se jouent de la vie. Où est le désir de vivre avec eux, qui était présent il y a peu encore ? Il est tombé dans l’oubli d’un ressenti, ce moment où l’on ne se souvient plus comment exister. Où l’on respire toujours que pour la forme, il n’y a aucune autre raison d’encore le faire.

De mon néant je me suis beaucoup trop acharné, bien au-delà du supportable, de l’humainement possible. J’ai surpassé l’honorabilité nécessaire pour mourir en paix et dignement. Que me reste-t-il réellement à attendre, à espérer ? Un appui dans mes choix, qu’ils soient de vie ou de mort. Un soutien, voilà une chose que je ne connais pas tant, oui j’épate des gens avec quelques mots, mais la plupart de ces gens ne sont pas là pour moi et ceux qui restent sont presque tous payer, pour ne pas se sauver surtout. Je suis de plus en plus mal, je pense de plus en plus à la fin d’une vie. Lorsque je me trouvais dans l’absence, j’avais de quoi espérer, mais maintenant que j’ai revu ce monde, que me reste-il ? Je crains qu’il ne demeure plus rien, car tout ce qui était est mort.

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Comme ça #13

J’ai toujours envie de parler du temps, celui qu’on maudit, celui qu’on manque cruellement, celui qu’on aimerait aimer, mais qu’il est tellement plus simple de blâmer. Ce temps, ferons-nous la paix un jour ?
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Je ne suis pas très inspiré en ce moment, écrire pour écrire, en voilà une drôle d’idée ; n’ayant rien de bien pertinent à dire, qui voudrait dire un truc à ma place ? Moi qui suis le jour et la nuit, montagne et vallée, honneur et discipline, femme et homme, lueur et obscurité. Dans la pénombre du monde luit l’aube de l’esclavagisme, celui où nous n’avons plus de droits, celui où enfin restreint est l’humain. Cet homme qui ne mérite pas ses privilèges. Dans un univers où tout est possible, prisonnier est l’esprit des hommes. L’infini  est un néant perpétuel qui se définit par un double cercles, tout recommence toujours, à se demander si le temps ne se moque pas de nous, à recommencer encore et encore, tout refaire et nous prendre pour des cons, qui ne s’en apercevront pas. Pour la plupart, pour la majorité même, il a bien raison.

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Égaré

Dans un univers solitaire un homme se perd. Il se perd dans des questionnements sentis. Il ne ressent plus rien de léger, de régulier, que des extrêmes. Des extrêmes qui le déchirent chaque fois un peu plus. Qui l’éloigne d’une humanité, d’un désir d’être. De ce désir qui brûle en chacun, de faire de son mieux ne suffit pas. Le penseur grogne de fureur envers ses reflets, sachant qu’ils peuvent être mieux. Mais lui aussi ! C’est pour ça qu’il hait autant l’humain. L’homme comparé à la femme, se permet de prendre tout l’espace, étant certain que tout lui est dû. Mais un jour, oui un jour, tout lui sera enlevé et ce jour il réalisera que peu de choses importe ; c’est ce qui est arrivé au penseur, lorsqu’une nuit plus sombre que le goudron a recouvert sa vie. Ce goudron qui colle de manière de manière croirait-on indélébile, qui l’empêche encore de s’élever et de reprendre sa place sur la ligne du temps. Ce temps qu’il a tellement maudit. Dans tous les recoins de l’esprit il s’en ait caché et pourtant, il n’a pas plus évité son joug. L’espérance d’un lendemain honorable se retrouve bien loin. Trépasser à quelque part de commun ; ce lieu que l’on nomme néant, cet endroit que tous les êtres réfléchît, pour ne pas dire doté de réflexion, connaissent. C’est là que tout commence et fini. Mon histoire, comme la vôtre.

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Semblant d’homme

Nul dans les dessins de l’humain ne peut se sentir bien. Parfois j’aime répondre à mes questions du passé, là où il n’y avait personne pour répondre à ce Jack, esseulé, livrer à lui-même. Il était perdu dans un cauchemar sans fin, d’où ne transparaissait aucune vie ; il est mort errant, avant de revenir à ce monde. Alors, qu’est-ce qui en est revenu ?

Une pâle lueur de ce qui est homme, un être vide, qui ne possède pas le ressenti qui fait l’humain. Sa raison d’exister devient contestable ; alors qu’est-il s’il ne l’est plus ?

Un semi-mort, j’aimerais nommer. Quelque chose de plus près de la mort, que de la vie, qui se sent de moins en moins attacher, à ceux qui en apparence lui ressemble. Il a tout de même un nom, un qu’il a choisi, parmi tous les noms du monde ; il a accepté de se conformer sur ce point ; nommer quelque chose et soudainement il existe, il n’est alors plus qu’un mythe, il devient une chose que l’on peut apprécier. Même s’il a choisi de ne pas s’appeler en accords avec son corps, mais de partir de l’image qu’il donne. Il a beau être à l’agonie d’une vie, qui perdure bien au-delà de la démence et du tolérable, il se respecte tout de même.

Ainsi va le penseur, un jour, un soir, une nuit, parmi d’autres.

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