Quelques textes retrouvés

En farfouillant, j’ai trouvé ce qui suit. Notez que nous sommes en fin 2016, debut 2017, j’étais dans un état trouble. Un moment où il m’était impossible de réfléchir la vie aux travers tous les spectres qui la compose.

Fin 2016 – « Ai-je aimé ? L’honnêteté induirait un non, par facilité. C’est une réponse donnée, à biens des questions, mais non pas à bien des maux.

5 mars 2017 – Je suis là, seul, au milieu de cette maison de crise, mes compères ayant trouvés oreilles agréables ou doux sommeil d’après-midi. Je lis du Antonin Artaud, du Lautréamont et je reviens aux bases de mon être, l’écriture, pour me calmer ces angoisses de vivre qui me déchire l’âme et les trips, ces derniers jours. Le matin surtout, quand la cadran sonne et que je me souviens que de boulot je n’ai plus, alors j’ai tellement mal que je pense que je vais mourir, la respiration me deviens difficile et si rien ne vient me distraire, je peux demeurer des heures ; dans la tourmente d’un deuil, dans l’incertitude d’un avenir et dans les échecs d’une vie.

Je suis un irréel dans un monde réel, je suis un être qui aime beaucoup trop et trop de choses, un homme hagard, l’égaré solitaire, à qui il manque le courage de foncer dans la stabilité d’une vie possible.

Je me laisse envahir par mes peurs, alors que j’ai tant à offrir.

Je ne suis pas certain de vouloir de ce monde ; ce monde qui m’a laissé croupir dans la cellule que j’avais créé.

Le drame d’un homme qui a tant de qualités et de potentiels, mais où l’envie de les utiliser manque.

7 mars 2017 – Dans ce méandre de possibilités, tout semble pareil à ce que déjà échoué, mais en plus loin !

En ce soir je ne vois plus d’avenir. Pourquoi essayer quand tout est déjà mort ? Qu’est l’avenir du demi-mort ? La fuite ? Mais vers où ? L’abandon ? La succession du chaos m’y mènera-t-elle finalement ? Y’a des choix, des options, mais de la place pour un Jack, je n’en vois-pas !

24 avril 2017 – Où es-tu Jack ?

L’homme qui avait au mois sa plume et rien d’autre ne subsistait en son âme. Qui voyait où tous sont aveugles et qui s’enfonçait dans sa propre noirceur, qui était un humain comme tous. Il a des étourdissement à force de ne pas avoir pied sur quelque chose et des creux profond en ses poumons, à chercher démesurément son air. Des plaque énormes lui compressent le cœur et une certaine insouciance lui voile la vue.

Par conséquent il n’est-plus dans le domaine du connu, mais bien en ces landes inexplorées de la tourmente.

 

Jack Asmo Tous Droits Réservés

(sans titre)

J’ai tenté d’être cet homme que l’on admire pour ses qualités, pour son assiduité et sa persévérance. Mais hélas, ma personnalité m’empêchais d’être autre chose qu’un homme qui sabote sa vie. Je voulais être le meilleur des hommes, puis avec le temps c’est devenu : je serais le meilleur même si je dois être le pire. Comment en arrive-t-on là ?

Je lâche pied, j’ai peur, je crains que trop la chute. Le retour au vide, qui ne m’a pas vraiment quitté. Dans la tourmente d’une vie, par force et ajustement, je me suis créer une hygiène de vie, qui me maintient. Je risque la perte des acquis. Je souffre, j’ai mal. Je me suis tant battu. Mais y avait-il une place pour quelqu’un comme moi ? Est-ce vraiment ma seule façon de sortir dans un éclat ?

Est-ce que j’aime encore la vie ?
Je ne crois pas. Je me suis extirpé du gouffre, pour échouer.
Cette vie n’a jamais été mienne, ma place est parmi les oiseaux.
Liberté où es-tu ?

Cela fait trois fois que j’atteins à mon existence, en cette jeune année. Apparemment il est trop résistant ce corps. Normal me direz-vous, moi qui ai passé sa vie à le maltraiter et le pousser dans toutes ses limites.

Je suis à terre tel un chien agonisant.
Je n’ai jamais mérité cette humanité, après tout.
Je m’excuse d’avoir demandé à tord cette reconnaissance.

Qui sacrifierez-vous ?
Là où il n’y a plus rien à sauver.
Pas d’âme volontaire.

Les jacasseurs sont ceux qui viendront immanquablement, après la fin. C’est la pestilence, les déchets que porte en lui l’humain. Ceux qui n’y étaient pas avant, y seront en dernier. Lorsqu’il ne restera plus de possibilité de coexister.

Toute ma vie j’ai aimé croire que j’étais incapable d’amour. Mais c’est bien ce qui me tue en ces jours, de trop aimer. J’aurais apprécié n’être qu’un bloc de glace, mais j’étais une rivière de lave qui emporte tout, qui transporte et mêle pour fondre tous les sentiments. Un bloc d’émotions que je ne comprends pas, je suis.

Je suis vacillant sur le bords de la falaise, un coup de plume et je coule au fond de l’abime. pour toujours.

Nous n’entendrons-plus les plaintes du messager, du songeur du néant.

Jack Asmo Tous Droits Réservés

Tristesse d’un moment

Je suis triste de ne pouvoir discuter toute la journée. Comme-ci dans la fonction je cherchais une amie. J’en ai eu beaucoup d’intervenants, de gens près de moi, cela crée à chaque fois un peu plus de douleur lors de la séparation. On s’habitue aux gens, on aime même. Nous devons nous aussi, usagers, nous résigner à laisser aller, comme eux le font si souvent. Comme nous sommes seuls face à une seule déchirure, il ne faut pas oublier qu’eux sont seuls face a de multiples déchirements. Si puis-il apporter quelque réconfort.

Je comprends certes les choses avec plus grande maturité maintenant, avec expériences je me rends compte de profiter de ce temps, de ces moments qui me sont gracier, au lieu de le gaspiller à maudire la vie. Car je n’y gagnerais rien.

J’en ai suffisamment été priver dernièrement par le sort. Confronter au manque de choix que l’on me pose, un homme se fatigue. Un homme abandonne l’idée d’être con et de sur-réagir. Un moment donné nous avons envie de juste profiter de ce que nous possédons dans l’instant présent et non sur ce que nous perdrons incessamment.

Contrairement à eux, moi je ne possède que la formation de la vie, de l’habitude, pour ne pas trop m’attacher. Quand ça nous arrange d’avoir que des gens temporaires dans nos vies, c’est qu’on est passé à côté de quelque chose, que dans l’oubli nous avons perduré la solitude et qu’à quelque part c’est mieux que rien ; nous nous disons le soir, entre deux silences.

De ce silence d’où ne résonne aucun murmure. Dans l’absolu songe que je devrais être mieux ; j’avais seulement oublié qu’être meilleur, ne devait pas dire être plus bête, de revoir les paramètres vers la baises.

Je souffre plus que les autres en ce domaine, car malgré toute mon expérience, de voir défiler les gens, les rôles et les métiers, je suis resté très naïf et me fais toujours avoir. Je ne suis pas devenu plus intelligent avec les années. Bien que l’on m’eut répété très souvent qu’ils n’étaient pas là pour être mes amis. L’image qui se crée parfois à cause entre autre, de la proximité, fait en sorte que nous nous laissons prendre au jeu, à l’erreur.

Ce texte décousu démontre bien qu’avec toutes les bonnes volontés du monde, l’on commence par de soi, du plus profond et finissons par généraliser, pour se fondre dans la masse. Je ne suis pas différent des autres. J’aimerais que nous retenions surtout, que travail ou pas, je suis capable d’aimer. Pour moi avoir quelqu’un à qui l’on peut tout dire, ça l’a toujours valu une amitié, peut-être même plus. Tout ce que l’on peut espérer d’une vie. C’est une importante valeur dans ma vie, d’autant plus que je n’ai que peu de motifs de comparaisons.

Je suis qu’une errance.

Jack Asmo Tous Droits Réservés

Une conclusion

Ce n’est pas l’oiseau qui est en cage, mais le con qu’on a oublié dans un coin humide et sombre ! On a jeté la clé au tréfonds de l’oublie. On ne l’entend pas, alors comment le comprendre. Lui qui a perdu ses facultés à force de ne pas vivre. Qui est mort d’usure en se rongeant l’âme, petit à petit. Dix ans, il en a eu du temps pour ça. Il ne reste plus rien qui mérite d’être nommé.

Le printemps l’avait vu naître et grandir ; il aura beaucoup aimé cette saison, où à chaque année tout renaît. C’est l’hiver qui l’a vu mourir ; cette saison où tout ralentit, où nous réalisons dans le froid, que l’humain ne peut pas vivre au même rythme que le temps, sinon il trépasse. Cela aura au moins la facilité d’expliquer pourquoi il coure toute son existence, depuis l’aube de l’humanité.

Rien ne meurt, qui est déjà mort. C’est d’une logique croirait-on infaillible et pourtant ils ne sont pas nombreux à y croire. Encore moins à ne pas lyncher le messager.

À quelque part il n’était pas devin, mais en le cœur des hommes il a compris par répétition, que de place il n’avait pas.

C’est avec pas mal de mépris et d’amertume qu’il aura tourné les dernières pages de sa vie. Quel que soit, il faut savoir que ce n’est pas avec plaisir, qu’il l’a fait, mais par dépit. Exactement comme il vivait depuis des mois. Pourrions-nous pousser cette affirmation à une année, voir plus ?

Le dépit… Pff ! Ce n’est pas humainement vivable. Il aurait aimé avoir les yeux et l’absence d’histoire, qui lui aurait permis de voir un humain qui ne vivait pas ainsi. Mais ce n’était pas possible dans son univers.

Son univers, c’est ce que les gens comprenaient le moins ; comment une entité pouvait être si différente, mystifiait le monde.

Pourtant, ce n’était qu’un autre homme, avec son histoire, ses forces, ses faiblesses et son opinion des choses. Qui se devait d’établir un passage entre les mondes, mais qui a lamentablement échoué.

De ses différences il n’avait jamais souffert. C’est une chose qui est venue avec le retour à la vie, après une longue absence. Drôle pareil, pour celui qui a tant défendu le droit d’existence, de toutes choses.

Ainsi quitte le songeur du néant.

Jack Asmo Tous Droits Réservés

La première phrase est une référence à ce texte: Cage