Perspective

Je regarde vers l’absolu avec un petit air de déjà vue
La dévolue vérité d’un monde entrouvert de perspectives
Enchainer, tourmenter, d’ailes en désordre restrictive
Vers demain, ou hier, je ne sais plus le sens, la direction
Du pareil pour les êtres coincé dans l’infecte défection
D’excréments bassinal, nous ne savons plus à force d’y tourner
De quel coté va la vie et du quel vient-elle ? Tournoie, noyez
Éclaboussé par mes semblables, à couvert j’aimerais bien
Hélas soi-t-il que le moi, le présent,  ce soi perdu en chemin
En cherchant le messager, son coté absent
Maintenant les deux sont perdus, pas âme qui vivent
Pour s’en souvenir, de l’un comme de l’autre, futile !
Le corps délaissé marche malgré tout dans cet abime
Vile, très vile sont les gens de s’oublier soi-même
Quand est-il des murmures absents des connaissances
Censé te rappeler, t’aider dans la recherche, la renaissance
Où sont ses amis, familles, tout humanoïde se souvenant ?
Sont-ils tout comme moi, le demi-mort errant,
Trop occupé à flotter quelque part à côté de la vie ?
Un jour vous verrez que comme les étoiles dans l’infini
Je suis, qui sait, peut-être déjà éteint
Vous me voyez d’autres époques, irrestreint.

Jack Asmo Tous Droits Réservés

Le rappel

« Le temps est un joueur avide qui gagne à tout coup sans tricher. » Baudelaire

Cela me rassure bien de savoir ou de me souvenir que le temps gagne toujours et que la vie perdra donc incessamment au final. La mort ne m’oubliera pas ici.

Là où les vérités certaines effraient le commun, moi je m’en rassure bonnement. Je suis bien différent, moi l’absolu me réconforte, l’encadrement, le chemin est déjà dit, seule la vie et la continuité peuvent te blesser.

Ainsi va l’existence du demi-mort dans un monde d’où il n’est plus vraiment.

Mais la question persiste ; Est-ce mieux le néant qu’un monde inaccueillant ?

Ce néant, l’absence dans l’absolu.

Ce monde, un lieu de mensonges, du coté humain du moins.

Arrgh cette maudite humanité qui m’emprisonne dans un espace qui ne semble pas être le mien.

Où est-ce que j’appartiens alors ?

Un jour aurais-je la réponse …

Jack Asmo Tous Droits Réservés

Ne jamais s’arrêter – première partie

Il ne faut pas s’arrêter, jamais, toujours continuer.
L’arrêt c’est la mort, la mortissure, l’absence.
Lorsque l’on cesse d’apprendre, de vouloir, de vivre.
Cesse de se mouvoir, nous sommes dans nos tombes.
Tombeaux avec des murs de 8 pieds, en ville, dans des boites.
Sont les pensées du recul, tous les jours le constat.
Je suis toujours mort, inexistant, même en marchant.
Le temps est l’ennemi de l’homme, dans ses songes.
Il est le cri qui nous rappelle qu’il est trop tard.
Pour espérer, pour connaitre, pour changer, pour respirer.

Mais est-ce vraiment la fin et devons-nous y demeurer ?

Jack Asmo Tous Droits Réservés

Pense le mort

Cimetière

Les morts eux ne dérangent pas. Assis près d’eux, je suis bien plus à ma place que dans le bruit et la constance.

Constat d’un moment.

Tant que les fleurs sentent, ils sont souvenus, vite ils tomberont dans l’oubli et la désespérance.

Fades les mémoires et les gens.

Les vivant continuent leurs routes, laissant les morts et morts-vivants derrière.

Jack Asmo Tous Droits Réservés

Le retour

Avec le temps qu’ainés nous laissent
Déchets du monde délaissés
Aujourd’hui les chiens en laisses
Aboient à tout vent, seuls, se débattant
Le monde reflet du plus faible de ses êtres
L’espérance d’une mort certaine, c’est ma raison
C’est la logique, le ressentit, de tout un univers

À travers le temps et l’espace
Se rétracte le grand fusionniste
L’explosion cosmique, inconnue
L’homme, une notion inexistante
Ainsi le doute ne naquit pas
L’univers reflet du meilleur de ses êtres
Le retour enrichissant, calme

Jack Asmo Tous Droits Réservés