Ô web

Pouvez-vous croire que moi, un être de raison, ai déjà, dans un passé semblant lointain à présent, cru que le « web » le sauverai ?

M’extirperais du confinement de mon état. Sot je fus bien, car ce lieu en réalité fait tout le contraire, t’entraînant de plus en plus profond, t’emprisonnant encore plus que n’importe quelle phobie.

C’est ça la réalité d’un être qui découvre un univers, semblant exutoire, permettant de communiquer de nouveau avec d’autres humains. Après des années d’isolement, de perte de soi et de capacité moteur, atrophié à force de ne pas servir.

En ayant accès soudainement à ce lieu, je me suis véritablement cru sauver. Mais c’était alors sans en connaître tous les travers.

C’est un lieu grand, empli de possibilité certes, d’individus; mais ces gens ont l’anonymat, permettant tous les excès et les méchancetés. Je ne pleure pas sur ce fait, je m’y suis habitué, mais le temps de la transition, j’ai beaucoup souffert.

Encore et toujours plus de douleurs muettes, brûlant le moi jusqu’à la moelle, ne laissant pas grand-chose au final.

J’étais un con parmi tant d’autres.

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Ragia

J’ai toujours été emplit d’une immense rage, seul pouvoir de vie en moi, seule chose qui brûle encore dans cet être déjà mort.

Un grand pouvoir, mais ô combien instable, pas seulement tourner vers nos adversaires; raison de fuite de plusieurs; peut-on honnêtement les blâmer. La sagesse gagne même les plus bornés d’entre tous.

Aujourd’hui je n’ai pas le choix de la combattre, cette rage qui me relèvera toujours de la tombe. Si puissante, tant ravageuse, seul moteur qui me fait dorénavant vivre. Marcher sans vivre ! En voilà quelque chose de brillant !

Arrr ! Sans elle je pourrais enfin mourir.

Partir vers cet inconnu calme et apaisant. D’où la moquerie de la vie ne gagne plus âme. Contraste bien avec ce volcan qui brûle en moi.

Pourquoi m’accabler tellement ? Car la faute n’est pas qu’aux autres êtres, de me tourmenter de questionnements persistant; la faute n’est pas qu’à la vie, cette joueuse de tour; non, la faute est également mienne.

Moi le fou, moi le débile, qui n’arrive pas à accepter les inepties. Accepter les humains dans tout ce qu’ils sont; car je sais qu’ils pourraient être surtout mieux. Non pas que de logique, mais plus précis entre le fond et la forme.

Aah, ce bipèdes apportant sont lot de chaleur thoracique.

Un jour viendra où je n’aurais plus à souffrir ce monde. Un jour je serais sur un autre palier de l’univers. Mais non pas dans un autre abîme, non, dans une autre forme.

Plus concise, je l’espère bien. Je l’ai mérité, je crois …

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Printemps

Cette chaleur qui revient enfin après un hiver plus que capricieux et ô comment long; à croire qu’il ne finirait jamais.

Les oiseaux sont revenus, du moins les quelques frileux qui partent chaque année, avant les froids.

Il s’en trouve toujours pour se plaindre, que le paysage est laid lorsque la neige fond; mais elle laisse sa place pour permettre à la nature de se réveiller, de son hibernation et de revivre, c’est aussi beau que la flore qui reprend.

Le ciel bleu qui a pris son siège, au lieu de celui gris-blanc maussade, auquel nous avons eu droit ces derniers mois.

Le vert commence également à  me manquer, mais lui aussi reviendra bien assez vite.

Ce qu’il y a de bien avec le printemps, ce sont les bruits de la nature qui revit, toutes ces petites bêtes que nous avions oubliées.

Et que dire du mouvement, il y a toujours quelque chose à regarder ce mouvoir, courir, bouger au gré des vents.

Et le bruit magnifique de la pluie, qui nourrit tous ces êtres.

C’est bien là l’image d’une continuité parfaite.

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L’utopie

L’humain empêche toute utopie par sa seule présence et sa mentalité à se tirer dans le pied. L’homme cet être barbare, qui n’ose pas être en accord avec le temps, l’espace et la nature. La nécessité devient alors inutile.

La futilité est l’art des gens dans leur mesure. Ainsi va la vie au cœur d’un monde, le vrai. L’utopie devient alors la démesure, dans nos lieux et nos âmes; si âmes nous avons réellement. La raison toujours absente, avons-nous autre chose, pour être légitime d’affirmer que nous en possédons ?

L’humain n’aura pas la grâce de finir en enfer. Non il finira dans le vide, telle toutes choses, comme la majorité de cet univers, malheureusement à ce niveau, il est en accord avec lui.

Ça me ronge bien d’admettre que l’humain est peut-être un produit fini de ce monde.

Arghhh !!

Maudit soi ce corps et ce cerveau humain, qui m’emprisonne avec mes semblables.

Je ne perds pas de temps à croire en ce qui est impossible, pas sa propre définition. Vous devriez faire de même.

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Époque désolée

Oserais-je vous demandez si vous regrettez ces temps, où tout était plus calme ? Je conçois bien que chaque décennies ont leurs lot de problèmes. Mais tout de même, des époques où les gens discutaient, s’écrivaient et ne courraient pas comme des poules sans têtes, ça doit peiné de ne plus retrouvé de ces moments.

Qu’avons-nous pour nous distinguer à notre époque ? Cette démesure que je ressens tellement en mes pairs, ne serait-ce pas-là que le reflet de mon époque ?

Je n’ai pas grand-chose avec quoi comparé à vrai dire. Né sur la fin de 80, enfant en 90, ado en 2000, puis adulte, donc plus conscient de mon lieu et de mon temps. Je n’ai connu que ça, pas autre chose. Parfois dans des bouquins d’histoire, me parvient des brises, de ce qui était. D’entrevue télévisée aussi, m’enlace de nostalgie et bien que je n’y étais pas, d’une profonde tristesse et d’une amertume palpable, de constater ce que nous sommes devenus en quelques décennies.

C’est déprimant que je ne puisse goûter à ce calme. À cette grande classe qui caractérise certaines époques.

C’est un manque d’estime et de présence, contagieux, qui rassemble les hommes de notre époque. Je n’en reviens jamais du niveau de dégoût qu’ils arrivent à me procurer, parfois.

Mais attention, je ne dis pas qu’il n’y avait pas des hommes dégoûtants avant, mais aujourd’hui ils sont glorifiés et accepter, réduisant tout le monde à leur niveau.

Car oui, en acceptant, que ce soi conscient ou par abandon, vous devenez complice.

Et par ce fait nous homogénéisant tous au même rang, à la même image.

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