Comme ça #13

J’ai toujours envie de parler du temps, celui qu’on maudit, celui qu’on manque cruellement, celui qu’on aimerait aimer, mais qu’il est tellement plus simple de blâmer. Ce temps, ferons-nous la paix un jour ?
___________________

Je ne suis pas très inspiré en ce moment, écrire pour écrire, en voilà une drôle d’idée ; n’ayant rien de bien pertinent à dire, qui voudrait dire un truc à ma place ? Moi qui suis le jour et la nuit, montagne et vallée, honneur et discipline, femme et homme, lueur et obscurité. Dans la pénombre du monde luit l’aube de l’esclavagisme, celui où nous n’avons plus de droits, celui où enfin restreint est l’humain. Cet homme qui ne mérite pas ses privilèges. Dans un univers où tout est possible, prisonnier est l’esprit des hommes. L’infini  est un néant perpétuel qui se définit par un double cercles, tout recommence toujours, à se demander si le temps ne se moque pas de nous, à recommencer encore et encore, tout refaire et nous prendre pour des cons, qui ne s’en apercevront pas. Pour la plupart, pour la majorité même, il a bien raison.

Jack Asmo Tous Droits Réservés

Égaré

Dans un univers solitaire un homme se perd. Il se perd dans des questionnements sentis. Il ne ressent plus rien de léger, de régulier, que des extrêmes. Des extrêmes qui le déchirent chaque fois un peu plus. Qui l’éloigne d’une humanité, d’un désir d’être. De ce désir qui brûle en chacun, de faire de son mieux ne suffit pas. Le penseur grogne de fureur envers ses reflets, sachant qu’ils peuvent être mieux. Mais lui aussi ! C’est pour ça qu’il hait autant l’humain. L’homme comparé à la femme, se permet de prendre tout l’espace, étant certain que tout lui est dû. Mais un jour, oui un jour, tout lui sera enlevé et ce jour il réalisera que peu de choses importe ; c’est ce qui est arrivé au penseur, lorsqu’une nuit plus sombre que le goudron a recouvert sa vie. Ce goudron qui colle de manière de manière croirait-on indélébile, qui l’empêche encore de s’élever et de reprendre sa place sur la ligne du temps. Ce temps qu’il a tellement maudit. Dans tous les recoins de l’esprit il s’en ait caché et pourtant, il n’a pas plus évité son joug. L’espérance d’un lendemain honorable se retrouve bien loin. Trépasser à quelque part de commun ; ce lieu que l’on nomme néant, cet endroit que tous les êtres réfléchît, pour ne pas dire doté de réflexion, connaissent. C’est là que tout commence et fini. Mon histoire, comme la vôtre.

Jack Asmo Tous Droits Réservés

Semblant d’homme

Nul dans les dessins de l’humain ne peut se sentir bien. Parfois j’aime répondre à mes questions du passé, là où il n’y avait personne pour répondre à ce Jack, esseulé, livrer à lui-même. Il était perdu dans un cauchemar sans fin, d’où ne transparaissait aucune vie ; il est mort errant, avant de revenir à ce monde. Alors, qu’est-ce qui en est revenu ?

Une pâle lueur de ce qui est homme, un être vide, qui ne possède pas le ressenti qui fait l’humain. Sa raison d’exister devient contestable ; alors qu’est-il s’il ne l’est plus ?

Un semi-mort, j’aimerais nommer. Quelque chose de plus près de la mort, que de la vie, qui se sent de moins en moins attacher, à ceux qui en apparence lui ressemble. Il a tout de même un nom, un qu’il a choisi, parmi tous les noms du monde ; il a accepté de se conformer sur ce point ; nommer quelque chose et soudainement il existe, il n’est alors plus qu’un mythe, il devient une chose que l’on peut apprécier. Même s’il a choisi de ne pas s’appeler en accords avec son corps, mais de partir de l’image qu’il donne. Il a beau être à l’agonie d’une vie, qui perdure bien au-delà de la démence et du tolérable, il se respecte tout de même.

Ainsi va le penseur, un jour, un soir, une nuit, parmi d’autres.

Jack Asmo Tous Droits Réservés

Rageux

Avons-nous toujours quelque chose à perdre. L’être se rebâtit sur les hécatombes de tout ce qui est mort, ce qui était, mais qui est perdu. La rage peut encore brûler un être, même s’il ne reste que des cendres. Pourrait-on croire que du grain pousse la vie et non la perpétuité de destruction.

Dans ce feu brûlant qui vous arrache les tripes. De cette violence meurtrière qui ne demande qu’à sortir et d’exploser. Pourquoi devrions-nous subir les inepties d’autrui ? Car ces humains s’auto-protége avant même les actes posés. C’est cette facilité qu’à l’homme de tout excuser.

Est-ce vraiment le bruit qui me dérange ? Ou n’est-ce pas plutôt l’illogisme de la situation, qui me frappe une fois de plus, en plein visage !?

Peut-importe, je suis coincé dans une nouvelle anxiété qui nuira à ma vie, une fois de plus. Cette hygiène de vie ne tiendra pas éternellement, dans ce désordre qui m’est imposé.

De douleurs en douleurs est encore le penseur dans l’absolu.

Jack Asmo Tous Droits Réservés

Mérite premier

Le temps dans une démesure sentie, rigole bien fort de cette absence en mon être. Où est-elle cette putain de rage ! Lorsqu’on en aurai de besoin pour nous extirper du gouffre. Où se trouve la perversion, qui pourrait nous fendre d’envie et d’éclats de tout ce qui ne se dit pas et qu’on aimerait crier.

Oui ! Ce Jack n’est qu’un être faux !

Je n’étais qu’un gamin qui voulait trop pour son âge et qui a dû se cacher comme une bête galeuse, pour éviter les regards et les questions.

Pas surprenant donc, que les gens aient appris à me traiter comme un chien.

Mais non ! Je ne me laisserais plus faire, de toute ma haine et mon mépris je vous combattrez.

De tout ce qui se dit et que je ne cacherais plus !

Oui, je suis toujours qu’un petit enculé ! Que vas-tu faire contre ça ?

J’ai mérité des réponses vie. J’ai mérité le droit de te maudire, toi et tes créations anormales nommé humaines.

Par contre, je n’ai pas mérité le droit de vivre.

Jack Asmo Tous Droits Réservés