Bien & mal

Quand je me vois en mauvais, je souris bêtement, croyant que ça suffira à me protéger de tout. Lorsque je constate la noirceur de mon regard, je sais ou je crois que j’ai raison, de me considérer maître de tout.

Quand je me vois faible et muet, lorsque je constate cette lumière, je vois ma faiblesse, cette même défaillance qui m’a conduit où je suis. Dans une torpeur plus sombre encore.

Je me regarde et je sais que ces failles sont moi-même, au final qui suis-je, mon mauvais, mon bon ? Lequel des deux est responsable de me garder au fond du baril.

Grande question mes amis.

Cette dualité est bien vraie et prenante, je ne sais gère si un jour je parviendrais à m’en défaire. Ces allusions que le bien est toujours faible, qui me poursuit en mon âme, ne sont peut-être que le fruit d’un mal croissant et subjacent ; qui grandit à demi caché et nourrit. Qui prend de plus en plus d’espace en cet être. Délire d’un instant de paresse.

Parvenir a prendre de veilles élucubrations et en faire quelque chose de plus concis, n’est certes pas facile, vous aurez remarqué que la formulation de ce qui est dit en début de ce texte, est très primaire, résultant d’une progression antérieure de mon écriture. Toujours a cherché des réponses  ce sacré Jack.

Mais Jack, pour vous est-il bien ou mal, dans le vrai ou le faux ?

Jack Asmo Tous Droits Réservés

Le chemin du perdu

En me promenant dans ce monde, hier je regardais les paysages de terrains vastes, de foret et je me rappelle à quel point cela me manque, à quel point elle m’appelle à l’aide.

En contrepartie je me souviens de ce qu’est l’humain, de tout ce qu’il fait, contraste de la vie, terrifiant, pour ce monde, pas pour moi. J’ai appris à vivre avec eux. Je sais pertinemment comment les gérer, le problème n’est pas là.

Ces plaines qui vont et qui viennent qui sont magiquement inspirées, ce décor qui t’appelle à lui. Tu respires et tu résonnes lorsque tu es dehors à l’air libre, devant toute chose, devant toute beauté, tu te rappelles alors tout ce qu’il te manque. Tout ce que tu n’as pas en étant emprisonné dans ta demeure.

Lorsque tu te retournes, que tu vois la ville, que tu vois les gens, là tu te souviens pourquoi; tu les regardes et tu te souviens de leur absence de raisonnement, de leur destruction, de tout ce qu’ils peuvent bien être.

J’avais apporté ma princesse avec moi, elle aussi se souvient tout comme moi, de la maison de ces ancêtres, avant que nous les capturions pour les domestiquer.

Ainsi marche le perdu dans un monde qui n’est pas le siens.

Jack Asmo Tous Droits Réservés

Au loin

À admirer la ces tours, je suis dévêtu, me préparant à aller prendre mon bain. Je regarde ces tours et je me dis: si à cet instant quelqu’un regardait dans cette direction avec un télescope, il me verrait nu.

Tu vois je regarde ces tours au loin et je me dis; là-bas dans ce paysage il y a des gens qui vivent, d’autres gens et tu vois, c’est ce qu’on oublie de faire, c’est d’oublier de se souvenir qu’il y a des gens qui vivent, l’autre côté de chez nous à des kilomètres, parfois à des mètres. On oublie, on est dans nos appartements, on oublie que le reste du monde existe. On oublie qu’il y a des gens là-bas. C’est assez trouble en y pensant, car personne ne regarde jamais, tous concentré sur leurs petits nombrils.  Ils ne regardent pas au loin, une vie qui se perd, une vie qui commence, une vie qui s’achève, toujours plus loin, toujours plus seul, enfermer on oublie qu’au loin il y a des humains qui existent, qu’au loin il y a des âmes pleurent, des âmes qui rient, des âmes qui veulent exister, des âmes qui ne veulent plus que mourir.

De partout, il faut aller à la découverte de ces gens, parce qu’ils ont tous quelques choses à dire; et pourquoi on oublie de leur demander ? Pourquoi ? Je ne sais pas, mais peut-être vous avez-vous les réponses. Nous sommes des égoïstes, il y a tellement de gens sur cette putain de planète, des milliards et pourtant quand est-ce qu’on fait la conversation à quelqu’un qu’on croise dans la rue. On a peur de passer pour ridicule, de passer pour un idiot, on ne le fait pas, on se dit: cette personne ne nous connaît pas, si je lui demande elle va me prendre pour un fou. Alors, du coup on reste dans nos merdes, on reste tout seul. Là-bas la lumière qui s’illumine au loin, cette petite lumière, c’est une personne qui vit et j’aimerais bien la connaître.

Jack Asmo Tous Droits Réservés

Une seconde dans la solitude

[ *Tiré d'un enregistrement datant de 2012]

Une seconde c’est long et ça s’étire
Une seconde pour vous ce n’est rien, pour moi c’est une éternité
Une seconde, qu’est-ce que c’est dans ce monde qui va
Presque rien, ce n’est qu’un tic,  tic, tic
Pour moi c’est un coup de massue, boum, boum, boum
À la longue une seconde devient une souffrance
À la longue ça perturbe toute ma concentration
À la longue ça déchire mon âme
Éparpiller en milles morceaux, briser
Le seul moyen de l’apaiser serait de me distraire
Mais où êtes-vous
Vous n’êtes pas là
Je suis maudit en mon être
Où êtes-vous, je ne vous vois pas
C’est parce que vous n’avez aucun désire d’être là
Que vous n’y êtes pas
Ça n’a rien à voir avec la possibilité de
Ce n’est qu’une distance
Et la distance elle c’est futile
C’est que du temps, c’est que des tic-tacs

Jack Asmo Tous Droits Réservés

Ages

Les gens comme moi ne vivent pas pour avoir des cheveux blancs. La vie ou notre main finira par nous tuer. De toute façon, de moi à vous, vue comment vous traitez vos ainés, qui a véritablement envie de vieillir ? Vous croyez que lorsque vous y serez, se sera mieux ?

Ne vous y trompez pas, si je souhaite partir avant mon heure, ce n’est pas qu’à cause du traitement réservé; non, mais aussi car je suis épuisé de vivre, surtout à vos côté. J’en ai marre de ses questionnements constants qui me taraude. J’en ai plus qu’assez de chercher réponses pour vous, alors que pour vous cela vous indiffère.

Facile blâmer les autres encore une fois, pour tout ce mal de vivre. Au fond je voudrais la vie plus facile, qu’elle lui est possible de l’être.

Je lui demande l’impossible et je m’accorde que très peu de chance. Bien que je fasse tout ce qu’il faut pour revenir à ce monde; je n’y trouve pas de place pour moi, malgré tout.

Mais bon, que ce soi vous ou moi, nous finirons tous au même endroit.

Jack Asmo Tous Droits Réservés