À admirer la ces tours, je suis dévêtu, me préparant à aller prendre mon bain. Je regarde ces tours et je me dis: si à cet instant quelqu’un regardait dans cette direction avec un télescope, il me verrait nu.
Tu vois je regarde ces tours au loin et je me dis; là-bas dans ce paysage il y a des gens qui vivent, d’autres gens et tu vois, c’est ce qu’on oublie de faire, c’est d’oublier de se souvenir qu’il y a des gens qui vivent, l’autre côté de chez nous à des kilomètres, parfois à des mètres. On oublie, on est dans nos appartements, on oublie que le reste du monde existe. On oublie qu’il y a des gens là-bas. C’est assez trouble en y pensant, car personne ne regarde jamais, tous concentré sur leurs petits nombrils. Ils ne regardent pas au loin, une vie qui se perd, une vie qui commence, une vie qui s’achève, toujours plus loin, toujours plus seul, enfermer on oublie qu’au loin il y a des humains qui existent, qu’au loin il y a des âmes pleurent, des âmes qui rient, des âmes qui veulent exister, des âmes qui ne veulent plus que mourir.
De partout, il faut aller à la découverte de ces gens, parce qu’ils ont tous quelques choses à dire; et pourquoi on oublie de leur demander ? Pourquoi ? Je ne sais pas, mais peut-être vous avez-vous les réponses. Nous sommes des égoïstes, il y a tellement de gens sur cette putain de planète, des milliards et pourtant quand est-ce qu’on fait la conversation à quelqu’un qu’on croise dans la rue. On a peur de passer pour ridicule, de passer pour un idiot, on ne le fait pas, on se dit: cette personne ne nous connaît pas, si je lui demande elle va me prendre pour un fou. Alors, du coup on reste dans nos merdes, on reste tout seul. Là-bas la lumière qui s’illumine au loin, cette petite lumière, c’est une personne qui vit et j’aimerais bien la connaître.
Jack Asmo Tous Droits Réservés