Extraction

L’éloge de la fuite
Une tuile sous les pieds
Des lâches et de médiocres
Qui ne fuit pas, qui vole
Emmenant son passager
Vers les lubies d’une routine aveuglante
L’existence réelle des marionnettes
Palpable du vide bien concis
Qui gruge ce monde à vif
Qui délaisse la raison même
Qui se tire dans la tête
À chaque souffle une incompréhension
Pourquoi accepte-t-il de vivre sous ces termes
Il serait mieux et plus juste
Dans la mort, cet homme
Plein d’effroi est son coeur
Empli d’égocentrisme est son esprit
Le néant dans cette raison
Donc il se permet de s’en croire supérieur
Aux autres êtres de cet univers, bien infini
Dans lequel existent des centaines de milliards
De choses meilleures que l’humain
Bien bas sont les messagers
De ne point parvenir à transmettre
Les messages de la mesure
Du vrai, du respect, des possibilités
La justesse qu’il est plausible de vivre
En harmonie, que ce n’est pas une utopie
Qu’il suffit de s’oublier autrement
Nous oublions toujours les choses bonnes
Tel à vos habitudes
Tel à la mienne
Le souvenir de la merde persiste
Ça oui, nous en sommes les grands champions
Nous nous en souvenons, nous nageons dedans
Nous la savourons avec un plaisir trop facile
Mais pourquoi, bordel ?
La fuite est-ce vraiment la seule solution ?

Jack Asmo Tous Droits Réservés

Ici

Ce jour plein de lueur, de choses à demi-vue à demi ressentit.
Une absence de l’être toujours présente, dans ce corps.

De questionnement en questionnement va le semi-mort, dans le stress il nage bien bas. Qui le laissera en paix ?

Ces êtres qui ne cherchent ni la grandeur, ni l’honnêteté et la respectabilité, qui lui cause bien des soucis. Ainsi sont les jours dans la prison.

Toujours quelque chose qui rappelle à la raison, que la démesure gagne trop souvent, gruge un peu plus la mince ligne d’humanité qui persiste.

En cet être non légitime, si l’on se fit aux autres; Ces autres, ces hommes malsains, envoyant votre cher aux oubliettes, perdu dans cette zone grise.

Toujours dans le vide suis-je ? En relisant mes anciens textes, je me rends compte que je suis encore cet enfant, abandonner sur le bord d’une route totalement désertique.

Je n’en suis pas revenu.

Jack Asmo Tous Droits Réservés

Humain

Triste est le constat d’une démesure certaine.

Cette enveloppe superficielle et néfaste qui regroupe sous sa colle l’humain.

D’une laideur brunâtre, rempli de bien trop de futilité, d’égocentrisme et de non-respect de ce qui est libellé humain.

L’humain même ne sait pas ce qui est humain ! Ne comprend pas que ses principes devraient s’appliquer à tous ; Que le reste du monde est toujours, même s’il se ferme les yeux, pour ne plus voir.

Cette hypocrisie mutuelle où tout disparait soudainement et ces lâches s’en trouve encore étonné dès que ce « reste » se manifeste, près de chez lui. Ils ont oublié que durant leurs clignements d’œil incessant, les mêmes choses se produisent partout et pourtant ça ne les fait même pas sourciller.

Voilà pourquoi tous les hommes se valent, nous sommes tous des meurtriers en acceptant, et oui, c’est ce que vous faites les yeux fermés.

Ce qui est malheureux ce n’est pas tant que vous soyez, après tout vous êtes tous humains, c’est que vous ne voyiez pas.

Je me dis qu’un jour viendra où vous verrez, mais ce jour n’arrive jamais et plus j’essaie de vous le dire et plus nous nous éloignons. C’est un cauchemar sans fin et une vérité bien cru ; Nous sommes incompatibles, j’en ai bien peur. Le calcule en revient toujours à la même somme, c’est ainsi.

Jack Asmo Tous Droits Réservés

Fraicheur d’hiver

Le froid ce mémorable dessin de la continuité, ces éternelles saisons.

En marchant sur le chemin du possible, ce -30° m’agresse continuellement, de plus en plus prenant. Telles des milliers d’aiguilles pénétrant mon corps.

La douleur est alors perspicace et c’est bien. C’est la douleur le signe ultime qui nous permet de certifier que nous marchons toujours.

Même le demi-mort souffre, il ne faut pas croire, il souffre peut-être même plus fortement, de cette marche incessante. Le demi-mort ressent bien le monde, trop.

Jusqu’au jour où la mort le glorifiera d’un repos bien mérité.

De ce monde où tout lui dit qu’il n’est pas légitime d’être et d’exister, tout et tous lui rappelle bien. Tous ont le droit de vivre sauf lui. Triste la perception, je suis bien demi-mort et non demi-vivant.

La nuance est importante
La nuance dit tout
La nuance est bien vraie

Je ne suis plus de ce monde, laissez-moi crever tranquille, cessez de vous battre alors que vous ne voulez pas de moi.

Jack Asmo Tous Droits Réservés