La main éternelle

Mère de toutes les mères, où es-tu pour calmer ton fils ? Lorsque les clapotis de la pluie ne l’aide plus à apaiser son âme. De toute la fureur donc tu es capable, pourquoi nous permets-tu d’exister ?  Nous qui ne respectons aucune de tes créations, même pas nos propres êtres.

Nous sommes démunis face à la vie, face à ses choix, face à l’inconnu. Nous avons appris à définir certaines choses, dans un ultime effort de te rendre prévisible. Dans notre folie nous y avons cru pour de vrai et de notre erreur nous nous surprenons encore de ses imprévus.

De tout ce qu’elle nous tend et que nous refusons, du haut de notre imbécillité, de notre candeur à la déception, de la métamorphose que nous avons subi, nous éloignant de cette terre. Celle qui nous a engendré, celle qui nous a tout offert, qui nous a montré l’équilibre ; cet équilibre que nous perdons, au premier coup de vent un peu fort. Mais, dis-moi, quand est-il de tes fils à qui il manque des morceaux ? Ceux que tu as mal construit.

Le brouillard est très épais parfois, comme masque de l’esprit. Nous voyons qu’il y a des arbres, mais n’en voyons plus la couleur, n’y du feuillage, que de la saison. Pleurons sur nos pauvres enveloppes errantes, car nous ne réalisons même plus nos tares, tellement nous nageons dedans. Nous ne devrions pas demeurer impuni.

Nous surpasserons toujours la dureté de l’acier, mais à quelque part aurons-nous un jour la légèreté d’une feuille.

Nous grimacerons tant l’effort est grand. Nous tomberons, nous mourons, mais pas sans peine, pas avant d’avoir vécu cette existence, peut-importe combien elle dure ou perdure ; cela est un effort de nager dans le bain du temps. Ce temps, celui sur qui nous portons tellement de fautes, alors qu’il ne va.

Les goûts, les mœurs, les tendances, les nécessités changent, cependant c’est toujours le même homme. Celui qui se dresse contre son monde, en tentative raté d’être le plus fort.

Montre-nous la voie, encore une fois. Nous sommes peut-être déchu de l’arbre, mais pas de ton ventre. Nous tes enfants quelque peu idiots, qui oublions. De cet oubli nous cessons d’exister pour un tout, nous vivons alors que pour un moi. Ainsi l’humain procrée pour être moins seul et non pas pour une espèce, la voilà la grande différence que nous donne la raison.

Jack Asmo Tous Droits Réservés

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