Je me demande très souvent ce qu’il me reste encore à dire, j’ai l’impression d’avoir fait le tour de moi-même, de mon mal et de mes souffrances ; d’avoir fait le tour de vous, du vous qui ne m’exclue pas, de nos stupidités, de notre démesure, de tout ce qui défait le mythe de l’homme ; de tout cela je n’ai que trop parlé déjà ; de cette nature donc j’ai conté les forces, les beautés et la grandeur ; de ça en ai-je trop parlé ?
J’en viens que je ne sais plus ce qui est vrai et ce qui est faux en moi, le voilà le plus grand drame de ma vie et non pas de savoir ce qu’il me reste à dire, ou si se sera bien dit. Pas besoin d’un doctorat pour se rendre compte que je n’écris pas en vers.
Le problème étant que je ne peux pas tout vous dire… Enfaîte si, mais alors, tout ce que vous retiendrez c’est le monstre, car je ne vous cache pas de calinours sous ma carapace. Je cache des vérités, certaines plus anodines que d’autres et je cache la bête, celle qui n’a pas de nom, car ce n’est qu’une autre facette de moi, celle pour qui j’ai tant souffert déjà, celle que j’aimerais bien libérer, ne serait-ce que pour apaiser mon âme de quelques questionnements.
Ai-je bien fais de la cacher, de l’enterrer au plus profond de moi et de la maintenir muette tout ce temps ? Est-elle vraiment démoniaque ? Nous ne le saurons probablement jamais, je n’oserais pas. Bien qu’il me soit de plus en plus difficile de trouver des raisons, plus je m’éloigne de vous, ou plutôt, moins j’ai envie de vous préserver.
Serais-je toujours que cet être scindé en deux ?
Jack Asmo Tous Droits Réservés
Très beau ! Continu d’écrire tu as une manière très poétique et imagée que j’aime beaucoup
Merci 🙂