Le temps se déroule tel une pierre se laisse porter par la pente tombante. Fuyant vers demain et la continuité, de sa propre existence; sait-il qu’il existe des jours, des mois et que nous les nommons ? Je ne crois pas qu’il s’ennuie avec de telles formalités. Mais en même temps, chaque journée est comme une nouvelle née, qui a sa forme propre et unique.
Nous pauvres fous tentons de le définir, lui l’indéfinissable, l’innommable. Lui qui va depuis toujours et qui sera bien après nous, dans cette persistance, qui s’exerce bien malgré tout.
C’est fantastique de savoir que nous finirons et qu’un demeurera comme gardien, s’assurant que se maintienne ce qui le doit et que s’achèvent les choses et les vies, pour ne pas nuire au futur d’un univers.
D’un lieu des millions de fois plus grand, que nous petits-êtres. D’une immensité si belle et non-contraignante, d’un calme si doux. La nuit nous permet d’en constater qu’une infime partie, néanmoins suffisante pour apaiser le penseur.
Jack Asmo Tous Droits Réservés