La mesure de la démesure

Dans la mesure du juste, cours toujours étroitement la démesure. Ainsi l’un comme l’autre cherchent à prendre la plus grande place en l’être. C’est cette tacite qui cause du tort aux êtres logiques, qui ne voient là qu’un autre illogisme en l’humain. Qui puissent en eux toutes leurs ressources, jusqu’à épuisement totale, pour tenter d’élucidé l’incohérence de ce qui ne peut pas être compris; car il n’y a tout simplement rien à comprendre. Les deux sont voués à persister, c’est ça le raisonnement. L’un sans l’autre et l’homme n’existe pas sous cette forme. L’homme est destiné à se répéter, car sans ce qui le définie, il n’est pas.

Ensuite, une fois analysé, je ne suis pas obligé de l’accepter. Je ne me soumettrez-pas à ce paradoxe. Même si au fond et certainement c’est moi aussi, cette contradiction. Nul être n’est plus scindé, mais de ces opposés en moi, vient le concis. Dommage qu’il n’en soi pas pareil pour tous.

Jack Asmo Tous Droits Réservés

Extraction

L’éloge de la fuite
Une tuile sous les pieds
Des lâches et de médiocres
Qui ne fuit pas, qui vole
Emmenant son passager
Vers les lubies d’une routine aveuglante
L’existence réelle des marionnettes
Palpable du vide bien concis
Qui gruge ce monde à vif
Qui délaisse la raison même
Qui se tire dans la tête
À chaque souffle une incompréhension
Pourquoi accepte-t-il de vivre sous ces termes
Il serait mieux et plus juste
Dans la mort, cet homme
Plein d’effroi est son coeur
Empli d’égocentrisme est son esprit
Le néant dans cette raison
Donc il se permet de s’en croire supérieur
Aux autres êtres de cet univers, bien infini
Dans lequel existent des centaines de milliards
De choses meilleures que l’humain
Bien bas sont les messagers
De ne point parvenir à transmettre
Les messages de la mesure
Du vrai, du respect, des possibilités
La justesse qu’il est plausible de vivre
En harmonie, que ce n’est pas une utopie
Qu’il suffit de s’oublier autrement
Nous oublions toujours les choses bonnes
Tel à vos habitudes
Tel à la mienne
Le souvenir de la merde persiste
Ça oui, nous en sommes les grands champions
Nous nous en souvenons, nous nageons dedans
Nous la savourons avec un plaisir trop facile
Mais pourquoi, bordel ?
La fuite est-ce vraiment la seule solution ?

Jack Asmo Tous Droits Réservés

Ici

Ce jour plein de lueur, de choses à demi-vue à demi ressentit.
Une absence de l’être toujours présente, dans ce corps.

De questionnement en questionnement va le semi-mort, dans le stress il nage bien bas. Qui le laissera en paix ?

Ces êtres qui ne cherchent ni la grandeur, ni l’honnêteté et la respectabilité, qui lui cause bien des soucis. Ainsi sont les jours dans la prison.

Toujours quelque chose qui rappelle à la raison, que la démesure gagne trop souvent, gruge un peu plus la mince ligne d’humanité qui persiste.

En cet être non légitime, si l’on se fit aux autres; Ces autres, ces hommes malsains, envoyant votre cher aux oubliettes, perdu dans cette zone grise.

Toujours dans le vide suis-je ? En relisant mes anciens textes, je me rends compte que je suis encore cet enfant, abandonner sur le bord d’une route totalement désertique.

Je n’en suis pas revenu.

Jack Asmo Tous Droits Réservés

Lucien Rainier

Lucien Rainier (1877-1956) – Nocturne

Ce soir, par cette lune éteinte, à voix couverte,
le vent léger, qui rôde au milieu des roseaux,
endort, en la frôlant, l’immobilité verte
des larges nénuphars qui sont au bord des eaux;

qui sont au bord des eaux calmes de l’étang tiède,
pleins de charme attentif et d’ennui caressant ;
où mon cœur douloureux s’attarde, guérissant
son ancienne amertume à cet ancien remède.

L’ombre est dans le silence. Un oiseau fuit. La nuit
sur tout mal lentement descend consolatrice;
Toi qui n’as pas sommeil dans le sommeil du bruit,
pourquoi te souvenir et gémir?… L’heure glisse.

Mais, un astre paraît dans le stagnant miroir,
lointain comme un appel, imprécis comme un rêve,
et qui naît et grandit, comme naît et s’élève,
le beau scintillement, dans l’âme, de l’Espoir !