Tous attendent, patient, labile.
Résignés … Voir soumis par ce système.
Qui est troublé, abstinent de bonne volonté.
Certes gratuit, mais ce seul point, n’excuse pas les négligences et les longues heures d’attente, interminable, à souffrir. Car la manière du tri est plus que douteuse. J’en ai vue laissés en danger, par cela. Censé nous soigner, cette mascarade, de va et viens entre les diverses admissions et l’infirmière de triage.
Que ce soi cet homme avec le cou fracturé, placer dans une entraille de métal, très inconfortable et douloureux. Attends malgré tous, même si s’asseoir est très pénible, se retenant de pleurer, comme un jeune garçon se serait permis. Mais dans le regard, l’on y vois tout la désolation et le martyr de l’être.
Ou encore cet homme avec un clou planté dans la main. Il attend qu’on lui retire depuis un bon trois heure, sans piqûre anti-tétanique, rien !
Est-ce là ce que nous devons accepter, frères Québécois ?
Il y a du beau au milieu de toute cette déception. Cette jeune femme, venue attendre avec sa grand-mère de quatre-vingt-cinq ans. Sans rien en demandé en retour, elle s’en occupe bien.
Mon sourire redescends vite, lorsque je vois l’infirmière raccompagner ce vieil homme seul, dans son fauteuil roulant et l’abandonner au milieu de cette salle d’attente, sans rien, même pas tournée vers la télévision.
Ma dernière pensée m’est venu en cessant de voir;
« C’est tout de même rassurant l’odeur du mouvement, dans les hôpitaux. Lorsque nous fermons les yeux. »
Jack Asmo Tous Droits Réservés