Bofff

La stupidité, ne l’ais-je pas suffisement décrite encore ?

Je ne crois pas, c’est un travail, hélas, bien infini. Il en sera toujours des exemples flagrant, servant a appuyé cette triste conclusion; L’humain est un con !

Comment décrirons-nous toujours l’absurde, en particulier quand la raison semble volée, toujours, hors d’atteinte.

Exposerons-nous encore ces faits, anéanti, de ne plus croire à mieux.

S’il est une entité supérieure, qu’elle nous retourne d’où nous venons, par la grâce et l’élégance du soupir final.

Atterrer par tant de médiocrité, de stupeur et de dégoût, dernièrement, je m’affable beaucoup trop de stresse, pour cet être, encore fragile.

Quand  les gens censé te venir en aide, traite ton logis, tes biens et ta personne avec autant de mépris. Que les cochons des porcheries en sont plus respecter et soigner, c’est à se demander.

Qui sont ces travailleurs éhontés, de quel droit abîment-ils autant mon logis, ma demeure, ma conscience, qu’ils ne la réparent ?

Pourquoi tant d’insouciance et d’ignorance ?

Chaque jours c’est un peu plus malpropre, abandonner et non ce n’est pas le cour normal. Je vie là ! Ce n’est pas un chantier inhabité; Où est donc la raison lorsque vient le moment de traiter ces deux cas de figure ?

Maudit soi ces patrons du sinistre, qui font travailler les autres sans raisons légitimes, pour toucher le gros magot ! Qui ne les guide pas, les lâchent dans la fosse sans responsabilités.

J’ai vue les entrailles de mon plafond à nue, en ce deuxième étages, nul traces d’eau ou d’humidité, refermer sans test, ni traitement quelconque. Qui sont les fous ?

Qui prennent-ils donc pour des imbéciles ?

Je ne sais que faire devant autant de déraisons acquiescer de tous.

L’envie de crié et de barbarisser, voilà tout ce qu’il me viens. La raison cédera t-elle encore sa place à la rage ou la parole l’emportera sur le sarcasme ?

Nous verrons bien en temps voulu.

*Je tiens à remercier Qualinet construction, de me redonner de la matière à écrire, me sortant ainsi de ce long moment de vide.

Jack Asmo Tous Droits Réservés

Baudelaire – Sépulture

Si par une nuit lourde et sombre
Un bon chrétien, par charité,
Derrière quelques vieux décombres
Enterre votre corps vanté,

À l’heure où les chastes étoiles
Ferment leurs yeux appesantis,
L’araignée y fera ses toiles,
Et la vipère ses petits;

Vous entendrez toute l’année
Sur votre tête condamnée
Les cris lamentables des loups

Et des sorcières faméliques,
Les ébats des vieillards lubriques
Et les complots des noirs filous.

Charles Baudelaire (1821-1867)

Léo Ferré – Il n’y a plus rien

Pour ceux qui n’ont jamais entendu ce chef-d’œuvre.

Écoute, écoute… Dans le silence de la mer, il y a comme un balancement maudit qui vous met le cœur à l’heure, avec le sable qui se remonte un peu, comme les vieilles putes qui remontent leur peau, qui tirent la couverture.

Immobile… L’immobilité, ça dérange le siècle.
C’est un peu le sourire de la vitesse, et ça sourit pas lerche, la vitesse, en ces temps.
Les amants de la mer s’en vont en Bretagne ou à Tahiti…
C’est vraiment con, les amants.

IL n’y a plus rien

Camarade maudit, camarade misère…
Misère, c’était le nom de ma chienne qui n’avait que trois pattes.
L’autre, le destin la lui avait mise de côté pour les olympiades de la bouffe et des culs semestriels qu’elle accrochait dans les buissons pour y aller de sa progéniture.
Elle est partie, Misère, dans des cahots, quelque part dans la nuit des chiens.
Camarade tranquille, camarade prospère,
Quand tu rentreras chez toi
Pourquoi chez toi?
Quand tu rentreras dans ta boîte, rue d’Alésia ou du Faubourg
Si tu trouves quelqu’un qui dort dans ton lit,
Si tu y trouves quelqu’un qui dort
Alors va-t-en, dans le matin clairet
Seul
Te marie pas
Si c’est ta femme qui est là, réveille-la de sa mort imagée

Fous-lui une baffe, comme à une qui aurait une syncope ou une crise de nerfs…
Tu pourras lui dire: « T’as pas honte de t’assumer comme ça dans ta liquide sénescence.
Dis, t’as pas honte? Alors qu’il y a quatre-vingt-dix mille espèces de fleurs?
Espèce de conne!
Et barre-toi!
Divorce-la
Te marie pas!
Tu peux tout faire:
T’empaqueter dans le désordre, pour l’honneur, pour la conservation du titre…

Le désordre, c’est l’ordre moins le pouvoir!

Il n’y a plus rien

Je suis un nègre blanc qui mange du cirage
Parce qu’il se fait chier à être blanc, ce nègre,
Il en a marre qu’on lui dise:  » Sale blanc! »

A Marseille, la sardine qui bouche le Port
Était bourrée d’héroïne
Et les hommes-grenouilles n’en sont pas revenus…
Libérez les sardines
Et y’aura plus de mareyeurs!

Si tu savais ce que je sais
On te montrerait du doigt dans la rue
Alors il vaut mieux que tu ne saches rien
Comme ça, au moins, tu es peinard, anonyme, Citoyen!

Tu as droit, Citoyen, au minimum décent
A la publicité des enzymes et du charme
Au trafic des dollars et aux trafiquants d’armes
Qui traînent les journaux dans la boue et le sang
Tu as droit à ce bruit de la mer qui descend
Et si tu veux la prendre elle te fera du charme
Avec le vent au cul et des sextants d’alarme
Et la mer reviendra sans toi si tu es méchant

Les mots… toujours les mots, bien sûr!
Citoyens! Aux armes!
Aux pépées, Citoyens! A l’Amour, Citoyens!
Nous entrerons dans la carrière quand nous aurons cassé la gueule à nos ainés!
Les préfectures sont des monuments en airain… un coup d’aile d’oiseau ne les entame même pas… C’est vous dire!

Nous ne sommes même plus des juifs allemands
Nous ne sommes plus rien

Il n’y a plus rien

Des futals bien coupés sur lesquels lorgnent les gosses, certes!
Des poitrines occupées
Des ventres vacants
Arrange-toi avec ça!

Le sourire de ceux qui font chauffer leur gamelle sur les plages reconverties et démoustiquées
C’est-à-dire en enfer, là où Dieu met ses lunettes noires pour ne pas risquer d’être reconnu par ses admirateurs
Dieu est une idole, aussi!
Sous les pavés il n’y a plus la plage
Il y a l’enfer et la Sécurité
Notre vraie vie n’est pas ailleurs, elle est ici
Nous sommes au monde, on nous l’a assez dit
N’en déplaise à la littérature Lire la suite

L’homme et la mer – Charles Baudelaire

Homme libre, toujours tu chériras la mer !
La mer est ton miroir ; tu contemples ton âme
Dans le déroulement infini de sa lame,
Et ton esprit n’est pas un gouffre moins amer.

Tu te plais à plonger au sein de ton image ;
Tu l’embrasses des yeux et des bras, et ton coeur
Se distrait quelquefois de sa propre rumeur
Au bruit de cette plainte indomptable et sauvage.

Vous êtes tous les deux ténébreux et discrets :
Homme, nul n’a sondé le fond de tes abîmes ;
Ô mer, nul ne connaît tes richesses intimes,
Tant vous êtes jaloux de garder vos secrets !

Et cependant voilà des siècles innombrables
Que vous vous combattez sans pitié ni remord,
Tellement vous aimez le carnage et la mort,
Ô lutteurs éternels, ô frères implacables !

Charles Baudelaire (1821-1867)