Ironie féconde

D’effort en effort va le penseur, celui qui aimerait bien cesser de voir, une fois pour toute ! Mais, le chemin inverse est hélas impossible. De douleur en douleur, le fugitif se traîne la carcasse hors de porter, de tout ce qu’il fuit.

La fuite, un élan de passion, dans un univers mille fois trop petit pour lui. Là où il n’a pas sa place. Là où les êtres qui s’y trouvent, ne peuvent pas racheter tout ce qu’ils lui ont fait, par leurs absences, surtout. On n’en guérit pas, ça c’est certain. Alors qu’attent-il encore ? Je crois que même lui ne le sait pas vraiment.

Ils ne peuvent se racheter et il ne peut pas vivre avec eux, alors que reste-t-il si ce n’est que le néant ? Se demande-t-il , un soir comme un autre dans la démesure.

Au détour du parcours, qui le mène chaque jour un peu plus loin de son humanité, il rêve en silence du jour où il ne sera plus, oui, avec un peu de chance, il ne reviendra pas dans cet univers en homme.

Il a tellement souffert pour y revenir et pourtant il n’y a rien pour lui, l’ironie est garante de son existence à présent.

Jack Asmo Tous Droits Réservés

Comme ça #11

Ils n’ont pas compris lorsque ceux d’hier, sont venus les prévenir.

Ils ne voient pas plus ceux de maintenant et quand ceux de demain viendront ils chercheront encore, même si nous leurs ferions des dessins, ils ne comprendront pas plus. Pourtant, dans cet infini, il y a un produit fini, nommé humain, qui devrait saisir les évidences que l’univers lui tend.

Jack Asmo Tous Droits Réservés

Supplice

Que sont mes écrits, si ce n’est que le fruit de mon être. Que sont-ils si ce n’est que le résultat d’un tourment si fort, qu’il me fût créé un lieu pour l’entreposer et le crié.

Vraiment pas facile cette dernière décennie, beaucoup plus de mal, que de bien. Un jour qui peine à arriver. J’ai eu des bons moments malgré tout, mais en nombre nettement insuffisant.

Oui dorénavant j’ai plus d’activités, mais bien que cela apporte distractions, buts, objectifs, rire et plaisir. Cela vient aussi avec plus de questionnements, d’observations, de constats et donc de déceptions.

Jusqu’à quand je continuerais ce supplice, car s’en ai un. Qu’avez-vous encore à m’offrir frères humains ?

Nous ne sommes pas faits pour vivre ensemble, sur le même palier de l’univers.

J’aimerais qu’il en soit autrement, mais cela n’est qu’une utopie et nous savons tout ce que j’en pense, de cette futilité…

Jack Asmo Tous Droits Réservés

Petit

Petit oiseau noir, de feu et de soleil
Trouvé par-terre un beau matin
Tu as su mettre un peu de joie
Dans ce cœur meurtri

Petit oiseau que je croyais blesser
Tu as grimpé sur moi
L’air de te demander qui est cet être
Puis tu es repartit vers ta vie

Petit oiseau en ce matin
Tu es resté mais non par dépits
Car tu aimais bien ma présence
Petit, mille fois merci

Jack Asmo Tous Droits Réservés

Nature

Les animaux ont une tendance naturelle à bien m’aimer et je les aime en retour. Les relations sont tellement plus simples avec eux. Tu les traites bien, les respecte et ils font de même. Facile comme réciprocité. Il n’est certes pas aussi simple entre humain, mais ceci n’est pas le sujet de cet écrit.

La nature si douce et concise, merveilleuse chose, d’une constance agréable. Elle est un tout, elle est tout.

Ô toi grande mère nourricière et destructrice, tu tiens en ton sein les deux opposés du monde, dans une harmonie parfaite.

Je n’ai pas peur de toi, comme mes semblables, qui étaient jadis tes fils, mais qui ont pris la mauvaise branche et se sont lamentablement écrasés au sol.

Non, moi je te respecte de tout mon être et admet volontier tous mes tares, c’est pour cela que tes créations m’aiment bien.

Dans l’infini qui vient, nous serons tous deux, main dans la main.

Jack Asmo Tous Droits Réservés