Je me souviens que j’ai attendu toute ma vie, du moins une bonne partie. Jusqu’à l’abandon. Après des gens qui n’en avaient rien à foutre de mon existence. Ma famille, cousins, tantes, oncles etc.. Faisant bien malgré-moi partie de la catégorie de gens avide de connaître leur histoire et de la partager avec les siens. Alors que comme écrit dans « famille » la majorité des gens eux font partie de la catégorie « je vis pour moi et ma famille immédiat » et encore là, parfois ils n’y arrivent même pas.
Ce monde… Non ces humains ou « moi-moi » j’ai eu amplement le temps de les observer cette passée décennie. Réaliser tout ce qu’ils sont en fait. Leurs indifférences, leur lâcheté. Oui, j’ai vu, compris et souffert par elles. Jamais rien n’excusera les principes d’absence de logique, sur lesquels est battit l’humain.
Mais même moi ! Sans cet isolement, sans cette souffrance, cette absence de vie. Ne serais-je pas au même endroit et comme eux, sinon ?
Ça fait peur de penser que sans la douleur ramenant au monde et donc à la raison, je serais un autre individu.
Comment accepté un monde après l’avoir réalisé et tellement endurer ? Je n’oublierais jamais, sachant cela quoi faire ?
L’une de mes amies, l’autre jour m’a dit que j’avais beaucoup plus d’instinct de survie que je le pense. À toujours trouvé de l’argent ou des solutions, voir raisons de continuer, même au plus mal. Quand même étrange, que quelqu’un pense cela de moi, ayant beaucoup plus de raisons de mourir, que de vivre. Donc jusqu’à quand s’acharner ? Car oui, c’est bien tout ce que c’est, de l’acharnement.
L’on ne me décernera pas plus de médaille, même poursuive jusqu’à 150ans.
Ce questionnement est constamment présent en mon esprit.
N’y a-t-il pas âme qui vive, pour avoir le courage de me répondre ?
Jack Asmo Tous Droits Réservés