Comme ça #11

Ils n’ont pas compris lorsque ceux d’hier, sont venus les prévenir.

Ils ne voient pas plus ceux de maintenant et quand ceux de demain viendront ils chercheront encore, même si nous leurs ferions des dessins, ils ne comprendront pas plus. Pourtant, dans cet infini, il y a un produit fini, nommé humain, qui devrait saisir les évidences que l’univers lui tend.

Jack Asmo Tous Droits Réservés

Supplice

Que sont mes écrits, si ce n’est que le fruit de mon être. Que sont-ils si ce n’est que le résultat d’un tourment si fort, qu’il me fût créé un lieu pour l’entreposer et le crié.

Vraiment pas facile cette dernière décennie, beaucoup plus de mal, que de bien. Un jour qui peine à arriver. J’ai eu des bons moments malgré tout, mais en nombre nettement insuffisant.

Oui dorénavant j’ai plus d’activités, mais bien que cela apporte distractions, buts, objectifs, rire et plaisir. Cela vient aussi avec plus de questionnements, d’observations, de constats et donc de déceptions.

Jusqu’à quand je continuerais ce supplice, car s’en ai un. Qu’avez-vous encore à m’offrir frères humains ?

Nous ne sommes pas faits pour vivre ensemble, sur le même palier de l’univers.

J’aimerais qu’il en soit autrement, mais cela n’est qu’une utopie et nous savons tout ce que j’en pense, de cette futilité…

Jack Asmo Tous Droits Réservés

Petit

Petit oiseau noir, de feu et de soleil
Trouvé par-terre un beau matin
Tu as su mettre un peu de joie
Dans ce cœur meurtri

Petit oiseau que je croyais blesser
Tu as grimpé sur moi
L’air de te demander qui est cet être
Puis tu es repartit vers ta vie

Petit oiseau en ce matin
Tu es resté mais non par dépits
Car tu aimais bien ma présence
Petit, mille fois merci

Jack Asmo Tous Droits Réservés

Nature

Les animaux ont une tendance naturelle à bien m’aimer et je les aime en retour. Les relations sont tellement plus simples avec eux. Tu les traites bien, les respecte et ils font de même. Facile comme réciprocité. Il n’est certes pas aussi simple entre humain, mais ceci n’est pas le sujet de cet écrit.

La nature si douce et concise, merveilleuse chose, d’une constance agréable. Elle est un tout, elle est tout.

Ô toi grande mère nourricière et destructrice, tu tiens en ton sein les deux opposés du monde, dans une harmonie parfaite.

Je n’ai pas peur de toi, comme mes semblables, qui étaient jadis tes fils, mais qui ont pris la mauvaise branche et se sont lamentablement écrasés au sol.

Non, moi je te respecte de tout mon être et admet volontier tous mes tares, c’est pour cela que tes créations m’aiment bien.

Dans l’infini qui vient, nous serons tous deux, main dans la main.

Jack Asmo Tous Droits Réservés

Gaston Miron – Déclaration

à la dérive

Je suis seul comme le vert des collines au loin
je suis crotté et dégoûtant devant les portes
les yeux crevés comme des œufs pas beaux à voir
et le corps écumant et fétide de souffrance

je n’ai pas eu de chance dans la baraque de ma vie
je n’ai connu que de faux aveux de biais le pire
je veux abdiquer jusqu’à la corde usée de l’âme
je veux perdre la mémoire à fond d’écrou

l’automne est venu je me souviens presque encore
on a préparé les niches pour les chiens pas vrai
mais à moi, ;a mon amour, à mon mal gênant
on ouvrit toutes grandes les portes pour dehors

or dans ce monde d’où je ne sortirai bondieu
que pour payer mon dû, et où je suis gigué déjà
fait comme un rat par toutes les raisons de vivre
hommes, chers hommes, je vous remets volontiers

Gaston Miron